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Du patronat aux libéraux, en passant par le président de la République et le gouvernement, les cris d’alarme se multiplient sur la dégradation du taux de marge des entreprises. En particulier, nous dit-on, elle serait responsable du manque d’investissement et de la situation catastrophique de l’emploi.

Ainsi, selon une étude de Natixis : « Le problème capital de l’industrie française est l’écrasement des marges bénéficiaires, qui réduit la capacité à investir et à embaucher, et l’envie d’investir et d’embaucher. La hausse de la profitabilité de l’industrie française est donc un préalable à la réindustrialisation ».

Aussi, le « pacte de responsabilité » entre le gouvernement et le patronat est-il fondé sur ce raisonnement ?

S’il existe bien une dégradation conjoncturelle du taux de marge dans certaines branches et certaines entreprises, généraliser ce constat à l’ensemble de l’économie pour en faire le socle des politiques publiques constitue une très grave erreur. Elle empêche de porter le débat sur les causes réelles de l’affaiblissement de l’activité économique et de la désindustrialisation du pays, c’est-à-dire la fuite dans la financiarisation. Elle nie, de plus, l’importance de la demande adressée aux entreprises comme facteur déterminant de la décision de produire et d’investir, négation entraînant un véritable cercle vicieux dans la mesure où elle aggrave à la fois l’atonie de l’activité et une situation sociale déjà extrêmement préoccupante.

Cette note vise à présenter quelques éléments d’éclairage sur le sujet et à fournir des réponses syndicales aux arguments patronaux.

 

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Tag(s) : #Interpro
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