1945 : Le programme du Conseil national de la Résistance pose les jalons d’un salaire minimum en relation avec les besoins du salarié. La notion du salaire minimum fait son apparition dans le statut de la fonction publique en 1946.
1950 : Naissance du Smig (salaire minimum interprofessionnel garanti), dont l’évolution est indexée sur l’indice des prix à partir de 1952.
1970 : Instauration du Smic (salaire minimum interprofessionnel de croissance), avec un nouveau mécanisme d’évolution tenant compte de l’évolution des prix, mais aussi du mouvement général des rémunérations et de l’économie.
Tout comme le Smig de 1950, le Smic de 1970 est un salaire horaire. Toutefois, la loi du 23 décembre 1973 garantit au salarié titulaire d’un contrat à temps complet une rémunération mensuelle minimale, calculée sur la base du Smic horaire multiplié par la durée légale du travail sur un mois, soit 151, 66 heures actuellement (durée légale hebdomadaire fixée à 35 heures multipliée par 52 semaines et divisée par 12 mois). Mais ce dispositif se limite au contrat à temps complet et s’avère donc inopérant face l’explosion de la précarité (travail intermittent, intérim, temps partiel imposé). Ainsi, un salarié à mi-temps payé au Smic percevra à peu près l’équivalent du RMI.
Voir aussi :
Salaire minimum pour vie décente
Le Smic n’est pas l’ennemi de l’emploi, au contraire
L’évolution du montant du Smic sur le site de l’INSEE