La CGT dénonce depuis des années les conséquences désastreuses des politiques sécuritaires et du "tout carcéral".
Ainsi, la CGT défend une autre vision de la société et attend un changement radical de politique pénale.
D’autres voies sont possibles : la prison doit être réservée aux cas les plus graves et être tournée vers la réinsertion des personnes condamnées ; les suivis en milieu ouvert (probation) doivent être favorisés.
Le projet de loi de réforme pénale portée par Christiane Taubira, ministre de la Justice vient de faire l’objet d’arbitrages à l’Elysée. Il prévoit : la suppression des peines planchers, des mesures de sûreté, la création d’une mesure de contrainte pénale, un retour progressif et encadré des personnes incarcérées….
L’annonce de ce projet de loi marque en partie une rupture avec les politiques répressives et les discours populistes.
Il fait déjà et fera l’objet d’attaques des tenants d’une vision ultra sécuritaire, instrumentalisant les faits divers et agitant les peurs des citoyens.
Un vrai débat doit s’ouvrir sur la base d’une volonté forte de changement. Les professionnels de la Justice et les organisations CGT qui les représentent doivent y prendre toute leur part. Leur expérience ainsi que leur connaissance des publics et des phénomènes de délinquances doivent être prises en compte.
Enfin de réels moyens humains et matériels devront être donnés à la Justice et la situation des prisons, tribunaux, services pénitentiaires d’insertion et de probation et services de la protection judiciaire de la jeunesse ne doivent plus être sous estimées.
Montreuil, le 30 août 2013