Environ 200 enseignants se sont rassemblés, ce jeudi matin, devant la Direction académique, à Hérouville. Ils s'élèvent contre la réforme des rythmes scolaires.
Environ 200 enseignants en grève se sont rassemblés, ce jeudi matin, devant la Direction des services de l'éducation nationale pour protester contre la réforme des rythmes scolaires. A l’appel de l’intersyndicale SUD-CGT-FO, quelque 200 enseignants du premier degré, épaulés par quelques parents d’élèves, se sont rassemblés, ce jeudi matin, devant les locaux de la Direction académique des services de l’éducation nationale (DASEN), à Hérouville Saint-Clair. Principalement issus d’écoles situées en milieu rural, ils entendaient protester contre l’application, prévue pour la rentrée 2014, de la réforme des rythmes scolaires, dite “des 4 jours et demi”. “Nous ne sommes pas contre une réforme, mais pas celle-là. Nous en réclamons l’abrogation, avance Christophe Lajoie, secrétaire départemental CGT-Educ’. Nous souhaitons une réforme concertée, et non imposée, qui prenne vraiment en compte les rythmes de l’enfant. Les premiers constats nous montrent que c’est pire qu’avant !”
Outre les rythmes scolaires, les représentants du personnel enseignant pointent les disparités entre territoires, qui seraient contraires à l’esprit de l’école de la République. “Les enfants des communes riches pourront avoir accès à de nombreuses activités, mais dans les communes rurales ou plus pauvres ? Si on ne leur propose rien après 15h30, ils rentreront chez eux.” Enseignante et élue à Cagny, aux portes de Caen, et déléguée CGT-Educ’, Laurence Maurey illustre les difficultés rencontrées dans les petites communes pour organiser la semaine de 4 jours et demi. “Nous avons cinq classes en élémentaire et trois en maternelle. Il nous faudrait 12 animateurs ! Comment trouver des gens qui viendraient 3/4 d’heure par jour ? Sans compter les problèmes de locaux, de ménage…” Bertrand Le Gué, du Parti ouvrier indépendant, va même plus loin. Il redoute une “formation territorialisée, de la petite enfance à l’âge adulte.”
Des représentants des organisations syndicales ont été reçus en audience par les services du DASEN.