La feuille de route de la première « conférence sociale », celle de 2012, établit clairement que « la table ronde a permis d’identifier des chantiers prioritaires qui n’impliquent pas une nouvelle grande réforme de la formation professionnelle mais plutôt des actions concrètes à déployer notamment sur les territoires. » (Feuille de route sociale, juillet 2012). Et définit un « plan d’urgence » en trois volets :
diminuer de manière significative le nombre de jeunes entrant sur le marché du travail sans qualification ;
dans les entreprises menacées, accompagner les salariés pour les former plutôt que les licencier, préparer leur reconversion en amont d’un risque de licenciement, ou accélérer leur entrée en formation dès lors que le licenciement est confirmé ;
améliorer l’accès à la formation des privés d’emploi par une meilleure orientation et information, la réduction des délais d’entrée en formation et l’organisation de réelles complémentarités dans le financement de l’offre de formation.
En complément, la feuille de route indiquait la mise en route, dès septembre 2012, d’une réflexion sur le « compte personnel de formation », permettant d’en clarifier les finalités, les modalités de mise en œuvre et l’articulation avec les autres dispositifs. L’étude a été confiée au Conseil national de la formation professionnelle tout au long de la vie (CNFPTLV) au sein duquel tous les représentants de la table ronde étaient représentés. Paru en février, son rapport se conclut sur la nécessité de continuer à mûrir un dispositif validé dans son principe (Réflexion sur la création d’un compte personnel de formation, Conseil national de la formation professionnelle tout au long de la vie, mars 2013).