Déclaration des élus CGT Educ’Action
à la CAPA du 17 décembre 2012
Comme nous l’avions déclaré lors des dernières C.A.P.A d’Avancement des PLP, nous pensons toujours que les notations administratives et pédagogiques ont un caractère subjectif, quelles que soient les précautions prises lors de leur attribution.
La note pédagogique, avec son système complexe d’harmonisation rectorale, n’a rien d’une évaluation professionnelle, et ne reflète pas l’investissement pédagogique des personnels.
La note administrative, avec sa grille académique spécifique PLP, si mal comprise et/ou volontairement mal appliquée, est plus un moyen coercitif que le reflet de la manière de servir des collègues.
Quelle peut donc être la valeur de la note servant à calculer l’avancement d’échelon ? Ce barème a-t-il pour ambition de refléter la conception du mérite de notre ministère de tutelle ? Cette note est, de toute évidence, un frein à la carrière des femmes et des collègues souffrant de pathologies à longue durée.
En conséquence, nous constatons que les avancements d’échelon ne peuvent être équitables pour tous.
Nous tenons aussi à rappeler que l’inspection doit être l’élément principal d’évaluation des enseignants. Des inspections régulières et réfléchies doivent pouvoir être diligentées de telle sorte que leurs fréquences ne puissent pas porter préjudice au déroulement de carrière de l’agent concerné. Dans l’attente, nous tenons aussi à réaffirmer notre attachement à un principe de « vieillissement de la note pédagogique » qui aurait peut-être permis à des collègues promouvables d’obtenir effectivement une promotion lors de cette campagne.
Nous déplorons aussi des cas de reclassement initial qui provoquent, tout au long de la carrière, un retard difficile voire impossible à rattraper. Cela ressemble beaucoup à une double peine qui perdure jusqu’à nuire aussi à l’accès à la Hors-Classe.
Par ailleurs, nous réaffirmons notre attachement à la qualification collective des personnels, au traitement égalitaire des carrières (notamment pour les femmes), et notre opposition à toute mesure d’individualisation.
Nous revendiquons une carrière basée sur 30 ans, pour tous les titulaires, avec 14 échelons dont les premiers seraient accélérés, ce qui permettrait la suppression de la Hors-Classe.
Nous nous opposons à la "carrière au mérite", aux primes individualisées et à la multiplication des heures supplémentaires. Ces dernières sont, certes, souvent un moyen de compenser une perte de pouvoir d’achat mais d’une manière individuelle, temporaire et en créant des tensions au sein des équipes, tout en nuisant quelquefois à la création de postes de titulaires !
Nous demandons une refonte des grilles de salaires et la revalorisation du point d’indice.
Sur un tout autre point : l’avant-projet de loi de décentralisation et de réforme de l’action publique, qui vient d’être publié.
Nous adresserons dans les jours à venir des courriers à Monsieur le Président de la République et à Monsieur le Ministre de l’Education, afin de leur rappeler les promesses faites par le candidat François Hollande en présence de son chargé des affaires d’éducation Vincent Peillon, lors de la dernière campagne électorale, où ceux-ci avaient demandé à nous rencontrer (pour rappel le 5 janvier 2012 au Centre des congrès).
Car contrairement à ce qui nous avait été affirmé à l’époque, on peut clairement voir se profiler dans ce document la régionalisation des lycées professionnels, nous rappelons donc que la CGT Educ’Action est contre tout transfert aux régions de nos missions et des personnels, et fera tout ce qu’il faudra pour ne pas que cela se produise.