Nom, prénom, NUMEN ?
Entamé depuis maintenant plusieurs années, le plan social dans l’Éducation Nationale se poursuit pour 2012. Dans notre Académie, il se traduit par la suppression de 420 postes. Bien que tous les secteurs soient atteints, ce sont cette année les lycées professionnels qui sont plus particulièrement touchés. Dans ce secteur, c’est un poste sur dix qui devrait disparaître.
La question est maintenant de savoir qui va devoir faire ses valises. Mais pour aller où ? L’offre de postes s’est réduite comme peau de chagrin ces dernières années. Les destructions de classes et de formations ont conduits de nombreux collègues sur des zones de remplacement en attente d’une hypothétique reconversion. Les non-titulaires ont eu moins de chance. Qui va venir grossir ces rangs ?
Une aberration économique
Nous devons réagir face à ce gâchis humain et financier. Car il faut rappeler cette évidence. Ce sont des enseignants formés et compétents qui vont être jetés. A l’autre bout de la chaîne, ce sont des élèves qui ne vont pas trouver d’affectations ou qui ne vont pas être repris après avoir échoué à l’examen, parce que les filières auront été artificiellement contingentées. Combien sortiront sans aucun diplôme et aucune qualification l’année prochaine ? Après, nos politiques pourront toujours nous abreuver de discours sur la ré-industrialisation, la recherche et le développement.
Partout faire l’inventaire
Dans tous les établissements, nous devons nous organiser, discuter ensemble des modalités d’action. Faisons le bilan dès maintenant dans chaque établissement. Demandons à nos responsables quels seront les heureux élus du plan social. Finis les convocations individuelles en catimini pour atténuer la perte d’un poste. De toute façon, il n’y a plus de parachute. Tout cela doit être connu de tous. Après tout, c’est l’affaire de tous.
Puis portons collectivement notre révolte
Le Comité Technique Académique du 23 janvier portant sur les répartitions et dotations d’établissement a été boycotté par les organisations syndicales. Il s’agissait de faire état d’un refus évident de dialogue social de la part de nos responsables académiques. Il est reporté au 31 Janvier.
A cette occasion, la CGT Éduc’Action appelle à la grève et à un rassemblement. Il sera temps de mettre des sections, voire des établissements en face des chiffres inscrits dans les documents académiques.
Venons nombreux incarner la réalité des suppressions sur le parvis du Rectorat le 31 Janvier.
Mardi 31 Janvier 2012, 14h
Rassemblement devant le Rectorat