Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

 

Dans la préparation de la Convention d’objectifs et de gestion entre l’état et la branche Accidents du travail et Maladie Professionnelle de la sécurité sociale (AT-MP), le ministère du budget imposerait une réduction de 10% du budget de l’activité de prévention, de réparation, de recherche concernant les accidents du travail et les maladies professionnelles. Cette réduction aurait des conséquences sur les effectifs et le fonctionnement.

Cette décision augmenterait l’injustice et la violence faite aux salariés :

Aujourd’hui de nombreux salariés sont condamnés à ne pas voir leurs accidents et leurs maladies du travail reconnus et donc réparés.

Ces salariés victimes de cancers professionnels, de TMS, d’atteintes à la santé mentale et cardiovasculaire, de suicides non reconnus, sont condamnés à payer plus pour moins de soins.

Le cout de ces pathologies non reconnues est donc transféré des employeurs vers les salariés. Ce transfert amplifie le déficit de la Sécurité sociale, ET REMPLI LES POCHES DES EMPLOYEURS !

En décidant de réduire les effectifs de la prévention, de la recherche et de l’information sur les AT-MP, Le gouvernement affaiblirait encore les appuis qu’ont les salariés et leurs syndicats pour résister à la mise à mal de leur santé dans le travail.

La cerise sur le gâteau : Les dépressions et les suicides au travail décrétés pas assez « sinistres »

Dans la préparation de la COG, la direction des risques professionnels annonce que les risques psychosociaux ne seront plus prioritaires pour la branche AT-MP. La logique perverse est : « diminuer l’effort de prévention de ces pathologies, parce qu’elles ne coûtent pas cher, parce que le système ne permet pas de les reconnaître. »

Pourtant la souffrance au travail explose, les agents des services préventions répondent à une demande de plus en plus forte avec des moyens réduits.

L’INRS a joué son rôle scientifique unique, en proposant, entre autres, des outils pour évaluer ces risques, pour analyser les suicides, des synthèses des connaissances scientifiques validées qui démontrent que des pathologies cardiovasculaires, des TMS, des atteintes à la santé mentale sont bien dues à certaines dimensions de l’organisation du travail.

Comment dans le même temps « afficher » les risques psychosociaux comme priorité au CESE, et réduire cette action efficace de la branche AT-MP ?

Le gouvernement et la Caisse nationale doivent revoir leur position. L’augmentation de la souffrance au travail, la dégradation des conditions de travail exige une augmentation des moyens alloués aux services prévention des Carsat et à l’INRS.

Montreuil, le 13 juin 2013

Tag(s) : #Interpro
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :